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Bonjour pourriez-vous m'aider a faire un resumer de texte, de se texte assez rapidement ( pour demain) ?
Merci
JUSQU'À la seconde guerre mondiale, la quasi-totalité des populations n'avaient qu'un seul droit : rester sur place. Voyager - pour le plaisir s'entend - était le fait d'une minorité de gens fortunés, d'oisifs et de quelques fous, c'est-à-dire de navigateurs solitaires. Pendant ce temps, le reste du monde s'échinait à peiner et à mourir au même endroit. À la fin de la guerre, tout se mit à changer, du moins en Europe. L'Afrique, le Proche-Orient et l'Asie libérés s'offrirent aux rêves et aux loisirs de l'Occident. Et l'on put alors célébrer la naissance du principal nouveau-né de l'après-guerre : le touriste. Qu'y avait-il autour de son berceau ? Des fées qui se nommaient Étranger, Évasion, Exotisme. Et des faits qui se nomment toujours Circuits, Charters et Casinos. À tous ces rêves et ces besoins nouveaux, il fallait en effet des infrastructures. Alors se multiplièrent des agences de tourisme qui s'empressèrent de quadriller de par le monde les cadastres du paradis.
Rappelons d'abord une simple étymologie. Être en vacances, cela veut dire être vacant, être disponible, être vide aussi. Et ce vide, des centaines d'affairistes ne tardèrent pas à en profiter, c'est-à-dire à le combler avec profits. Dans un monde où notre vie quotidienne est de plus en plus organisée et programmée par d'autres - notre lieu de travail, nos horaires, nos moyens de transport, nos habitudes alimentaires et même nos chaînes (quel mot symbolique !) de télévision, -on pourrait croire que nos loisirs et nos désirs échapperaient à ces contraintes. Eh bien, pas du tout ! Là encore, la plupart préfèrent s'en remettre à d'autres, à des agences spécialisées, du soin de programmer leur liberté. Alors, transporté par le transporteur, accompagné par l'accompagnateur, animé par l'animateur, voire surveillé par le surveillant, le touriste doit avoir l'impression de redevenir un enfant, de revivre le temps chéri de la prise en charge. Mais aussi, cessant d'être responsable, abdiquant toute initiative, transporté, accompagné, animé et réanimé, il cesse d'être un voyageur pour devenir un voyagé.
Jamais comme aujourd'hui les occasions d'échanges, de rencontres entre humains planétaires n'ont été aussi grande. Mais plus les communications - au sens humains géographique du terme - augmentent et s'accélèrent, plus la communication - au sens social du terme - se rétrécit, se ralentit. Bien entendu, chacun est libre de voyager à sa guise, seul, à pied, en roulotte, en deltaplane ou par millier dans des charters.
Merci
JUSQU'À la seconde guerre mondiale, la quasi-totalité des populations n'avaient qu'un seul droit : rester sur place. Voyager - pour le plaisir s'entend - était le fait d'une minorité de gens fortunés, d'oisifs et de quelques fous, c'est-à-dire de navigateurs solitaires. Pendant ce temps, le reste du monde s'échinait à peiner et à mourir au même endroit. À la fin de la guerre, tout se mit à changer, du moins en Europe. L'Afrique, le Proche-Orient et l'Asie libérés s'offrirent aux rêves et aux loisirs de l'Occident. Et l'on put alors célébrer la naissance du principal nouveau-né de l'après-guerre : le touriste. Qu'y avait-il autour de son berceau ? Des fées qui se nommaient Étranger, Évasion, Exotisme. Et des faits qui se nomment toujours Circuits, Charters et Casinos. À tous ces rêves et ces besoins nouveaux, il fallait en effet des infrastructures. Alors se multiplièrent des agences de tourisme qui s'empressèrent de quadriller de par le monde les cadastres du paradis.
Rappelons d'abord une simple étymologie. Être en vacances, cela veut dire être vacant, être disponible, être vide aussi. Et ce vide, des centaines d'affairistes ne tardèrent pas à en profiter, c'est-à-dire à le combler avec profits. Dans un monde où notre vie quotidienne est de plus en plus organisée et programmée par d'autres - notre lieu de travail, nos horaires, nos moyens de transport, nos habitudes alimentaires et même nos chaînes (quel mot symbolique !) de télévision, -on pourrait croire que nos loisirs et nos désirs échapperaient à ces contraintes. Eh bien, pas du tout ! Là encore, la plupart préfèrent s'en remettre à d'autres, à des agences spécialisées, du soin de programmer leur liberté. Alors, transporté par le transporteur, accompagné par l'accompagnateur, animé par l'animateur, voire surveillé par le surveillant, le touriste doit avoir l'impression de redevenir un enfant, de revivre le temps chéri de la prise en charge. Mais aussi, cessant d'être responsable, abdiquant toute initiative, transporté, accompagné, animé et réanimé, il cesse d'être un voyageur pour devenir un voyagé.
Jamais comme aujourd'hui les occasions d'échanges, de rencontres entre humains planétaires n'ont été aussi grande. Mais plus les communications - au sens humains géographique du terme - augmentent et s'accélèrent, plus la communication - au sens social du terme - se rétrécit, se ralentit. Bien entendu, chacun est libre de voyager à sa guise, seul, à pied, en roulotte, en deltaplane ou par millier dans des charters.